Les palaces parisiens séduisent les richesses étrangères

En vente depuis plusieurs mois, le Crillon a été acquis grâce à l’injection de capitaux saoudiens, proche de la famille royale. La vente du célèbre hôtel de la place de la Concorde, alors propriété du fonds américain Starwood Capital depuis 2005, s’est élevée à 250 millions d’euros, sans la prise en compte des travaux de rénovation, qui viendront très certainement saler la note d’une centaine d’euros supplémentaires. La façade présente par ailleurs le commencement du chantier. La gestion hôtelière a été confiée au groupe Kempinski.

La quasi-totalité des grands palaces parisiens appartiennent à des étrangers

Désormais, la quasi-totalité des grands palaces parisiens ont échappé au giron français pour devenir les possessions de groupes étrangers. Il ne reste que le Fouquet’s, qui reste la possession des capitaux français du groupe Lucien Barrière. Ce mouvement de cession aux capitaux étrangers est une tendance de fond, qui a commencé en 1978 quand l’Allemand Rudolf Oetker s’offre le Bristol. En 1979, Mohammed Al-Fayed s’attaque au Ritz qui devient alors égyptien et cette histoire ne semble pas s’arrêter puisque ce dernier a annoncé son désir de vendre le prestigieux établissement, rongé par les difficultés de la crise économique. Les jours de l’immobilier hôtelier de luxe s’annoncent mouvementés.

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En 1996, le Georges V est cédé au prince saoudien Al-Walid, pour une réouverture en fanfare trois années plus tard, entièrement redécoré. Quand au Meurice, le doyen des palaces parisiens, fondé en 1835, a été racheté par le groupe Dorchester, possession du Sultan de Brunei. Pour ne pas s’arrêter sur cette prestigieuse lancée, il se permet le luxe d’acquérir en 2003 le Plaza Athénée.

Paris devrait voir de nouveaux palaces parisiens s’ouvrir complétant ainsi le paysage du logement de luxe parisien, notamment le Shangri-La, propriété Malaisienne, ou le Mandarin oriental, appartenant à un groupe de Hong Kong. Le Peninsula – chinois- devrait être inauguré en 2012. Les palaces parisiens seront alors partagés entre Orient et Moyen-Orient. Pourtant, un grand hôtel de luxe français devrait voir le jour dans les murs de l’ancien grand magasin La Samaritaine. En effet, ce serait l’occasion pour le groupe LVMH de se lancer dans l’hôtellerie de luxe et de préserver un établissement des richesses étrangères.

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